Entre 1953 et 1972, Arlette Gilbert travaillera avec plusieurs compagnies dont Les Tréteaux Pergolèse, La Compagnie Georges Vitaly, et la Compagnie Jacques Fabbri.

Note: en ce qui concerne la pièce de Ionesco représentée au Théâtre de la Ville en 1977 il s'agissait de JACQUES OU LA SOUMISSION.

Fils d'émigrés russes ayant fui la révolution, Georges Vitaly entreprend une formation de comédien à partir de 1934.

En 1947, il remporte en le concours des jeunes compagnies avec Le Mal court de Jacques Audiberti, pièce notamment  interprétée par Suzanne Flon et qui sera ensuite représentée dans divers théâtres.

Georges Vitaly fondera également le Théâtre de la Huchette qu'il dirigera jusqu'en 1952.

Suzanne Flon et Georges Vitaly lors de la remise de leur Prix du Brigadier d´Honneur en 2002, couronnant l’ensemble de leurs carrières respectives.

Lucienne et le Boucher, sur la scène du Théâtre de la Porte Saint Martin, avec notamment Valentine Tessier et Henry Crémieux.

Mise en scène:  Georges Douking

" Après trois ans dans la crypte du Vieux-Colombier*, le vaste plateau de la Porte-Saint-Martin lui permet de s'épanouir tout à son aise...

Il s'agit d'un mélodrame, où le burlesque se marie artistiquement à l'odieux et dont la franchise cordiale se voile d'une discrète ironie..." G. Joly

* Dans la cave située sous le théâtre, le club du Vieux-Colombier accueillait le jazz New Orléans avec Claude Luter, Sidney Bechet et parfois Boris Vian...   et en avril 1948 : Lucienne et le Boucher....

Judith Anderson créera le rôle de Médée de Robinson Jeffers à Broadway en 1947.

Bien que son univers reste avant tout celui du théâtre, le cinéma s'intéressera à Judith Anderson; Alfred Hitchcock lui offrira le rôle de la sinistre gouvernante, Mrs Danvers dans Rebecca en 1940.

Georges Vitaly mettra alors en scène plusieurs spectacles sur de nombreuses scènes parisiennes comme au théâtre Montparnasse-Gaston Baty, dont une mémorable adaptation de Médée avec notamment Louis Arbessier, Nathalie Nerval, Marguerite Jamois et Arlette Gilbert.

Marguerite Jamois.  Photo dédicacée à Arlette Gilbert: 

« À Arlette Gilbert. Avec toute ma sympathie. »

Max Favalelli, connu comme l'un des animateurs de l'émission Le Mot le plus long puis Des Chiffres et des Lettres entre 1966 et 1972, fut également critique théâtral.

Georges Vitaly associera fréquemment Leonor Fini pour concevoir les décors et les costumes de ses créations au Théâtre La Bruyère.

Suivront de nombreuses mises en scènes de théâtre et de cinéma jusqu'à sa mort en 2007.

Photo de Jacques Fabbri dédicacée à l'attention d'Arlette Gilbert, qu'il surnommait affectueusement « Arletee »... un clin d'œil à Arletty...

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"C'est à la quasi unanimité que le jury du concours des jeunes compagnies, réuni hier matin, rue Saint-Dominique, sous la présidence de M. Jacques Jaujard, directeur général des Arts et Lettres, a attribué à la Compagnie Jacques Fabbri le grand prix d'un million de francs, réservé au lauréat de l'épreuve."

La troupe de La Vertu en Danger lors de la soirée de remise du Prix des Jeunes Compagnies, autour de Marguerite Cassan.

Arlette Gilbert, aux côtés de Raymond Devos à ses débuts, y fut une Hoydon « irrésistible».

LES HUSSARDS de Pierre-Aristide Bréal fut créée le 15 décembre 1953 au théâtre des Noctambules à Paris par la Compagnie Jacques Fabbri.

Dans une scénographie de Dominique Gascuel, la pièce obtint un succès considérable et resta trois ans à l'affiche. 

ARGUMENT

Deux hussards, occupants français dans l'Italie de 1800, victimes de leur naïveté et de leur flemme, ont à choisir : ou accepter d'être passés par les armes, ou consentir à ce que des civils innocents paient pour eux.

MISÈRE ET NOBLESSE (Miseria e nobiltà) est une comédie italienne en 3 actes et en prose d'Eduardo Scarpetta diffusée en 1887. La pièce fut adaptée en français par Jacques Fabbri et représentée au théâtre de l'Alliance française puis au théâtre de la Madeleine à partir de novembre 1956 avant d'être diffusée à la télévision dans le cadre d' Au théâtre, ce soir en décembre 1958.

ARGUMENT

Dans un quartier populaire de Naples, vers l'année 1887, deux misérables familles cohabitent tant bien que mal, rongées par la faim, crispées dans leurs relations mutuelles, dans un logement dont le loyer n'a pas été réglé depuis cinq mois.

Distribution originale de MISÈRE ET NOBLESSE au Théâtre de l'Alliance française puis au théâtre de la Madeleine, 1956-57:

Arlette Gilbert, remplacera Rosy Varte dans le rôle de l'acariâtre Luisella.

Elle "domine la fin de la pièce avec une force comique peu ordinaire..."

LA VOIX DU NORD

12 octobre 1957

COMBAT

20 août 1957

Arlette Gilbert: « Une pièce tuante! »

Plaquette-programme du Théâtre des Célestins à Lyon. 

DIFFUSION À LA TÉLÉVISION

 AU THÉÂTRE, CE SOIR, novembre 1958

"La Compagnie Jacques Fabbri, a créé LES JOYEUSES COMMERES DE WINDSOR pour le casino d'Enghien.

Falstaff (Jacques Fabbri) en compagnie de ses trois Commères (Paulette Frantz, Arlette Gilbert, Françoise Seigner)"

"Après une tournée de plusieurs mois, Jacques Fabbri et sa compagnie s'installent au Théâtre de l' Alliance Française pour y donner LES JOYEUSES COMMÈRES DE WINDSOR de Shakespeare dans l'adaptation de Charles Charras et la mise en scène de Guy Louzin. On reconnaît sur le document: Annick Alane, Arlette Gilbert, Françoise Seigner, et Jacques Fabbri."

Photographie: André Delboy

Arlette Gilbert et André Gille.

JE VEUX VOIR MIOUSSOV

Ecrite dans les années trente, la pièce " Jour de Repos " a été à l'affiche à Moscou durant six années !
Traduction oblige, en France comme au Québec, cette pièce a été présentée sous le titre    "Je veux voir Mioussov ! ".
C'est le 12 Novembre 1965, au Théâtre des Nouveautés, que Jacques Fabbri fit connaître cette comédie.

ARGUMENT

Pour avoir l'autorisation de pénétrer dans une maison de repos et dans le but de retrouver un certain Mioussov, un homme se fait passer pour le mari d'une jeune femme célèbre. Cette supercherie va déclencher une cascade de quiproquos, de poursuites et de substitutions de personnages qui vont transformer l'établissement en un véritable théâtre...

ARGUMENT

Le 10 août 1792, le peuple a envahi les Tuileries. Les gardes suisses ont tiré sur la foule qui les a massacrés. Quelques-uns réussirent à s'échapper et à sa cacher. Les deux gardes Hans et Latoison se sont réfugiés chez Angélique, une blanchisseuse d'origine suisse. Ces trois suisses décident de fuir la France et de regagner le pays natal. Mais un mouchard a prévenu la police...

ARGUMENT

Dans une petite ville, une famille a un comportement étrange. Le gendre de Mme Frola, M. Ponza, explique que sa belle-mère est devenue folle à cause de la mort de sa fille, sa première épouse. Dans sa confusion, la belle-mère considère que sa deuxième épouse est sa fille...

CHACUN SA VERITÉ

À chacun sa vérité (Così è (se vi pare), également titrée Chacun sa vérité en français, est une pièce de théâtre en trois actes de Luigi Pirandello tirée de la nouvelle La signora Frola ed il signor Ponza, suo genero et créée le 18 juin 1917 au Teatro Olimpia de Milan.

Cette production, adaptation de Benjamin Crémieux, fut créée le 7 septembre 1968 au Théâtre de l'Athénée (Paris), mise en scène par René Dupuy et interprétée par Michel Vitold,  Christiane Lénier, Arlette Gilbert, Marie-Claude Fuzier, Jean-Paul Tamaris...

LA MOUETTE AU THEATRE DE LA VILLE

mise en scène par Lucian PINTILIE

"Le spectacle baigne dans une aura poétique à base de cruauté mentale et de buée de sentiments. Comme Otomar Krejka le fit.

Pintilié, quand deux personnages en évoquent un autre, donne corps à la vision. Le personnage en question traverse la scène... Pintilie sait codifier le mental, sans intellectualiser à outrance. Pintilie, c'est quelqu'un!"

                                                         Jean- Pierre Léonardini

                                                        L'Humanité 26 février 1975.

Jacques ou la Soumission est une pièce en un acte d'Eugène Ionesco écrite en 1950 et créée le 15 octobre 1955 avec Le Tableau dans une mise en scène de Robert Postec, au Théâtre de la Huchette, avec notamment Tsilla Chelton, Paulette Frantz et Jean-Louis Trintignan.

La production de mars 1977 au Théâtre de la Ville (Paris) était mise en scène par  Lucian Pintilie et interprétée notamment par  Arlette Gilbert, Colette Brosset, Michelle Marquais et Anna Prucnal. 

Deux petites pièces de Ionesco.

LE MONDE - COLETTE GODARD. Publié le 04 mars 1977.

« Avec ses décorateurs Radu et Miruna Boruzescu, Lucian Pintilie fabrique son habituel grenier pouilleux et grandiose. Dans l'atelier délabré d'un Coppelius absent, les poupées se libèrent en dégorgeant, comme des perroquets, des paroles venimeuses et stupides, qui tournent au calembour, à l'à-peu-près de cabaret. Ces poupées abandonnées, on les retrouve, révulsives comme tout ce que l'on n'aime plus, inquiétantes avec leurs yeux d'oiseaux, méconnaissables avec leurs cheveux d'étoupe hérissés, et avec la peinture qui coule et qui bave sur leurs joues écaillées. Ce sont Jacques-Mère, Fichini débraillée, troublante croqueuse d'enfants (Michèle Marquais) ; Roberte-la-fiancée, fiancée sans visage, aérienne, fille rousse au triple masque burlesque en même temps que pathétique (Anna Prucnal la merveilleuse) ; Grand-Père-Jacques, doux ivrogne (Michel Robin) ; libidineuse gavroche Grand-Mère - Jacques (Colette Brosset), et aussi Jean Martin, Ariette Gilbert, Maud Rayer, Armand Meffre. Ils sont tous très bien, et très bien mis en valeur autour d'un Jacques grassouillet et lascif, affalé sur son fauteuil, sans rien de commun avec " l'anarchiste professionnel se promenant une bombe sous le bras " annoncé au programme. »

Accès au dossier constitué par l'Athénée - Théâtre Louis Jouvet à propos de Jacques ou La Soumission